Etudes notariales
Les archives de l'étude notariale de Vigny regroupent deux notariats distincts. Celui de Sagy remonte à 1720, soit vingt ans plus tôt que celui de Vigny. Il est encore difficile d'expliquer cela, soit Sagy est effectivement de création plus ancienne, soit plus simplement une partie des archives de Vigny a disparu.
C'est Jacques Dubut, notaire public à Sagy, qui a concrétisé la fusion de son étude avec celle de Vigny le 5 octobre 1809. Il la transmet ensuite à son fils Charles Jacques Dubut en 1825, lequel devient maire de Vigny de 1830 à 1835 puis de 1837 à 1848.
Sagy
C'est un village du Vexin français situé dans la vallée de l'Aubette de Meulan, un affluent de la Seine. Il est à l'intersection de la route de Marines à Meulan et de celle de Pontoise à Vigny, par Courdimanche et Longuesse. Sous l'Ancien régime, il faisait partie du bailliage et de l'élection de Pontoise et aussi du diocèse de Rouen comme d'ailleurs tous les villages du Vexin français. A la Révolution, il a été intégré au canton de Vigny puis à celui de Marines en 1801, au sein du district de Pontoise. Ce dernier disparaîtra pour devenir l'arrondissement de Pontoise en 1801. L'activité agricole de ce village était principalement axée sur la culture des céréales, des fourrages, des légumes et des fruits, sans oublier l'élevage. Les produits étaient principalement destinés aux marchés de Meulan et de Pontoise. Il comptait aussi des carrières de pierre à ciel ouvert et l'unique moulin à eau, appartenant au seigneur du lieu, dont le dernier à la Révolution, était le marquis de Grouchy.
Vigny
Vigny est également situé dans la vallée de l'Aubette de Meulan, à 14 kilomètres de Pontoise, 10 kilomètres de Meulan et 40 kilomètres de Paris. Siège d'une châtellenie au Moyen-Age, puis d'un bailliage secondaire sous l'Ancien régime, il était rattaché au bailliage principal et à l'élection de Meulan. Erigé momentanément en chef-lieu de canton, de 1790 à 1793, il fait désormais partie du canton de Marines. Autrefois, comme aujourd'hui, Vigny est un gros bourg céréalier jouissant des conditions naturelles particulièrement favorables à l'agriculture et à l'élevage. En 1893, les gros propriétaires terriens de Vigny étaient le comte Vitali, Eugène Martin, Charles Guignard Klemm, Charles Hamot, Adrien Letu, Louis Maître, Amboise Leseul, Edouard Dubray, L. de Guiry, Henry et Adolphe Herbaut, Antoine Dupuis, Gilbert Delbove, Montmirel, L. Jorel, F. Verneuil, Lefevre ou encore Bloquel. Le caractère purement agricole du Vexin français et l'éloignement d'un grand cours d'eau comme la Seine, explique la faible industrialisation de la région, d'autant plus que Vigny n'a pas de ligne de chemin de fer et ne possède qu'un seul établissement industriel avec le moulin à blé dit " Moulin Rouge ". Il jouit néanmoins de la proximité de la route de Paris-Le Havre via Rouen, au niveau du lieu-dit " Bord-Haut de Vigny " ce qui lui confère le rôle non négligeable de relais entre la capitale et la mer.
C'était aussi un centre économique pour les petites communes environnantes car le bourg abritait de nombreux commerçants, boulangers, bouchers, entrepreneurs de maçonnerie, menuisiers et maréchaux-ferrants.